Partie 2 Galerie des portraits

Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)

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Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)
Données biographiques
19 - 37/38
Petit-fils de Tibère
Date de création
Années 30 du Ier siècle
Type
« Capitole-Toulouse »
Matériau
Marbre lychnites (île de Paros)
Dimensions
H. 26 x l. 19,5 x P. 17 (cm)
Numéro d’inventaire
Ra 122

Ce visage de jeune garçon, encore marqué par certains traits de l’enfance, ne peut qu’être celui d’un prince de la famille impériale julio-claudienne, peut-être datable de la fin du règne de Tibère ou du début de celui de Caligula (autour de 40). L’œuvre est très proche d’une tête, Marcus Junius Brutus, Musées du Capitole, Carlo Brogi /Wikimedia Commons Public Domainconservée à Rome (musées du Capitole), célèbre depuis le XVIIIe siècle, qui représente la tête de série (« Leitstück »), autrement dit, la réplique d’un type iconographique officiel qui, par sa qualité, doit être considérée comme l’œuvre la plus proche de la création initiale, le prototype. Trois effigies en tout proposent le même type iconographique, à Rome, nous l’avons dit, à Naples (provenant de Pompéi) R. Bonifacio, Ritratti romani da Pompei, Rome, 1997, no 37, p. 94-96, pl. XXXa-d., la plus ancienne, et, enfin, la tête toulousaine. Cette dernière fut conçue, de toute évidence, dans le même atelier que le portrait du Capitole. L’adolescent devait tourner la tête vigoureusement, vers la droite, comme le prouve la partie de cou subsistant de ce côté et la dissymétrie qui en résulte. La frange forme une sorte de visière et renvoie à un style de coiffure connue depuis l’époque hellénistique.

On a généralement toujours vu, dans cette image de jeune homme, un membre de la domus Augusta, la maison impériale d’Auguste. Marcellus, notamment, neveu d’Auguste, est l’une des identifications proposées K. Fittschen, P. Zanker, Katalog der römischen Porträts in den Capitolinischen Museen und den anderen kommunalen Sammlungen der Stadt Rom, Mainz, 1985, no 19, p. 19-21.. Tiberius Gemellus pourrait cependant représenter un meilleur candidat. Né en 19, petit-fils de Tibère, on sait que son frère jumeau mourut en 23. Adopté par son cousin Caligula, obtenant ainsi le statut d’héritier présomptif du trône, il fut assassiné par ce même empereur, en 37 ou 38, sous prétexte de complot. Tiberius avait alors 17 ou 18 ans. Le grand classicisme de l’œuvre transmet une certaine froideur, renforcée par la frange rigide, le poli de la carnation, la finesse du dessin des mèches en virgule, étagées en quinconce. On y reconnaît le style dominant de l’époque de Tibère, dont témoignent les portraits de l’empereur et de son fils, Drusus le Jeune, le père de Tiberius Gemellus.

D’après J.-C. Balty 2005, Les portraits romains , 1 : Époque julio-claudienne, 1.1 (Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane), Toulouse, p. 99-118.

Bibliographie

  • Balty, Cazes 2005 J.-C. Balty, D. Cazes, Les portraits romains, 1 : Époque julio-claudienne, 1.1 (Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane), Toulouse
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    p. 101-118, fig. p. 100, p. 102 (no 30), 104 (no 34), 105 (no 32), 108, 109, 115 (no 42), 117 (no 43)
  • Bergmann 1999 M. Bergmann, Chiragan, Aphrodisias, Konstantinopel : zur mythologischen Skulptur der Spätantike (Palilia), Wiesbaden
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    p. 28, no 143
  • Bonifacio 1997 R. Bonifacio, Ritratti romani da Pompei, Rome
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    p. 95-96
  • Boschung 1993 D. Boschung, « Die Bidlnistypen der iulisch-claudischen Familie : ein kritischer Forschungsbericht », Journal of Roman Archaeology, 6, p. 39‑79
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  • Boschung 2002 D. Boschung, Gens Augusta : Untersuchungen zu Aufstellung, Wirkung und Bedeutung der Statuengruppen des julisch-claudischen Kaiserhauses (Monumenta artis romanae), Mainz
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    p. 128-129, no 45.2, pl. 95.2 ("Marcellus ?")
  • Cazes et al. 1999 D. Cazes, E. Ugaglia, V. Geneviève, L. Mouysset, J.-C. Arramond, Q. Cazes, Le Musée Saint-Raymond : musée des Antiques de Toulouse, Toulouse-Paris
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    p. 118, fig. 120
  • Curtius 1932 L. Curtius, Ikonographische Beiträge zum Porträt der römischen Republik und der julisch-claudischen Familie (Römische Mitteilungen)
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    p. 229
  • Curtius 1948 L. Curtius, « Ikonographische Beiträge zum Porträt der römischen Republik und der julisch-claudischen Familie », Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts. Römische Abteilung (MDAIR), I
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  • De Franciscis 1951 A. De Franciscis, Il ritratto romano a Pompei, Naples
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  • Espérandieu 1908 É. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, 2. Aquitaine, Paris
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    no 957
  • Fittschen, Zanker 1985 K. Fittschen, P. Zanker, Katalog der römischen Porträts in den Capitolinischen Museen und den anderen kommunalen Sammlungen der Stadt Rom, Mainz
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    p. 19-20 à propos du no 19 (réplique "d" ; "Marcellus")
  • Giuliano 1987 A. Giuliano, Museo nazionale romano : I, le sculture. 9,1, Magazzini i ritratti, Rome
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  • Hannestad 1994 N. Hannestad, Tradition in Late Antique Sculpture : Conservation, Modernization, Production (Acta Jutlandica. Humanities Series), Aarhus
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  • Heilmeyer, La Rocca, Hofter 1988 W.-D. Heilmeyer, E. La Rocca, M. Hofter, Kaiser Augustus und die verlorene Republik. Ausstellung, Martin-Gropius-Bau, Berlin, 7. Juni-14. August 1988, Berlin
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  • Joulin 1901 L. Joulin, Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane, Paris
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    no 268
  • Kiss 1975 Z. Kiss, L’iconographie des princes julio-claudiens au temps d’Auguste et de Tibère, Warsaw
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  • Lebègue 1891 A. Lebègue, « Notice sur les fouilles de Martres », Revue des Pyrénées et de la France méridionale, p. 573‑611
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  • Lebègue 1892 A. Lebègue, « Notice sur les fouilles de Martres-Tolosane », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques, 1, 1, p. 29
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  • Massendari 2006 J. Massendari, La Haute-Garonne : hormis le Comminges et Toulouse 31/1 (Carte archéologique de la Gaule), Paris
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    p. 242, fig. 102
  • Musée Saint-Raymond 1995 Musée Saint-Raymond, Le regard de Rome : portraits romains des musées de Mérida, Toulouse et Tarragona. Exhibition, Mérida, Museo nacional de arte romano ; Toulouse, Musée Saint-Raymond ; Tarragone, Museu nacional arqueològic de Tarragona, 1995, Toulouse
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  • Pietrangeli 1958 C. Pietrangeli, « Agrippa Postumus », Enciclopedia dell’arte antica, Rome
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  • Pietrangeli 1938 C. Pietrangeli, La famiglia di Augusto, Rome
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    p. 44-45
  • Queyrel 1992 F. Queyrel, « Antonia Minor à Chiragan (Martres-Tolosane, Haute-Garonne) », Revue Archéologique de Narbonnaise, t.25
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  • Rachou 1912 H. Rachou, Catalogue des collections de sculpture et d’épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse
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    p. 60, no 122
  • Rosso 2006 E. Rosso, L’image de l’empereur en Gaule romaine : portraits et inscriptions (Archéologie et histoire de l’art), Paris
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    p. 440-442, no 210
  • Rosso 1998 E. Rosso, « Un portrait de Drusus Minor à Nîmes », Bulletin archéologique du CTHS, 26, p. 21‑31
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  • Salviat, Terrer 1980 F. Salviat, D. Terrer, « À la découverte des empereurs romains et de leur famille, à travers les historiens et les portraits de Gaule Narbonnaise », Les dossiers de l’archéologie, 41, p. 6‑87
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    p. 69, fig. 4
  • Studnicska 1917 F. Studnicska, « Agrippa Postumus », P. Arndt, W. Amelung (éd.), Photographische Einzelaufnahmen antiker Sculpturen nach Auswahl und mit Text…, Munich, p. 10
    .
    à propos du no 1001 p. 10 (Agrippa Postumus)
  • Trunk 2002 M. Trunk, Die "Casa de Pilatos" in Sevilla : Studien zu Sammlung, Aufstellung und Rezeption antiker Skulpturen im Spanien des 16. Jhs, Mainz
    .
    p. 166 à propos du no 7 (Marcellus)
  • West 1933 R. West, Römische Porträt-plastik, Munich
    .
    p. 166-167 (Agrippa Postumus)

Pour citer cette notice

Capus P., "Tête d’adolescent (Tiberius Gemellus ?)", dans Les sculptures de la villa romaine de Chiragan, Toulouse, 2019, en ligne <https://villachiragan.saintraymond.toulouse.fr/ark:/87276/a_ra_122>.