Partie 2 Galerie des portraits

Portrait de Philippe le Jeune

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Portrait de Philippe le Jeune
Portrait de Philippe le Jeune
Portrait de Philippe le Jeune
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Portrait de Philippe le Jeune
Portrait de Philippe le Jeune
Portrait de Philippe le Jeune
Données biographiques
237 - 249
Co-empereur de 247 à 249. Fils de Philippe l’Arabe et d’Otacilia Severa
Date de création
Entre 247 et 249
Matériau
Marbre de Göktepe 3 (Turquie)
Dimensions
H. 24,5 x l. 17 x P. 19 (cm)
Numéro d’inventaire
Ra 73 h

Cet enfant, au regard doux et rêveur, est apparemment âgé d’une dizaine d’années. La coupe très courte est typique de la mode du milieu du IIIe siècle. Les cheveux sont rendus au moyen de fines incisions, une technique de sculpture développée sous le règne de Philippe l’Arabe (244-249).

On a reconnu ici Sévère Alexandre (222-235) mais, plus majoritairement, Philippe le Jeune, en raison de la forte ressemblance avec les profils monétaires de cet empereur K. Fittschen, « Bemerkungen zu den Porträts des 3. Jahrhunderts nach Christus », Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, 84, 1969, p. 198‑236, en partic. p. 211, fig. 24 ; E. Rosso, L’image de l’empereur en Gaule romaine : portraits et inscriptions (Archéologie et histoire de l’art), Paris, 2006, p. 480-482, fig. 181.. La petite fourche formée par les mèches à l’angle du front est parfois visible sur les monnaies. Iulius Philippus est élevé au rang d’Auguste en 247 ; il n’avait alors que dix ans. Cet événement est sans doute à l’origine de la création de ce portrait officiel dont les joues pleines témoignent du jeune âge. Son père Philippe l’Arabe fut assassiné en 249 par la garde prétorienne (soldats à la disposition de l’empereur) ou par des soldats de Dèce, son ennemi et successeur au trône. Philippe le Jeune connut immédiatement le même sort funeste. Il n’avait que douze ans. Les deux courtes années durant lesquelles il put exercer ses fonctions d’Auguste aux côtés de son père furent cependant suffisantes pour qu’il soit honoré d’une statue, élevée à Narbonne par la colonie de Béziers, comme en témoigne la base inscrite conservée E. Rosso, L’image de l’empereur en Gaule romaine : portraits et inscriptions (Archéologie et histoire de l’art), Paris, 2006, 389-390 ; O. Hirschfeld, CIL Corpus inscriptionum latinarum, XIII, Inscriptiones trium Galliarum et Germaniarum latinae, I-1, Inscriptiones Aquitaniae et Lugdunensis, Berlin, 1899, p. no 4227..

P. Capus

Bibliographie

  • Andreae 1973 B. Andreae, L’Art de l’ancienne Rome (L’Art et les grandes civilisations), Paris
    .     p. 294-295, fig. 126
  • Bergmann 1977 M. Bergmann, Studien zum römischen Porträt des 3. Jahrhunderts n. Chr. (Antiquitas), Bonn
    .     p. 36-37, no 3, pl. 5.1-3
  • Braemer 1952 F. Braemer, « Les portraits antiques trouvés à Martres-Tolosane », Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, p. 143‑148
    .     p. 143-148, pl. III, fig. 4
  • Braemer 1982 F. Braemer, « Le portrait romain, son rôle dans la propagande impériale et dans le maintien de la stabilité du gouvernement de l’Empire », Wissenschaftliche Zeischrift der Humboldt - Universität zu Berlin, Ges.-Sprachw, 31, 2/3
    .     p. 165, fig. 232
  • Cazes et al. 1999 D. Cazes, E. Ugaglia, V. Geneviève, L. Mouysset, J.-C. Arramond, Q. Cazes, Le Musée Saint-Raymond : musée des Antiques de Toulouse, Toulouse-Paris
    .     p. 141
  • Du Mège 1835 A. Du Mège, Description du musée des Antiques de Toulouse, Toulouse
    .     p. 124, no 222
  • Du Mège 1844 A. Du Mège, Description du musée des Antiques de Toulouse (document manuscrit )
    .     no 381
  • Du Mège 1828 A. Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le musée de Toulouse, Toulouse
    .     p. 72-73, no 138
  • Espérandieu 1908 É. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, 2. Aquitaine, Paris
    .     p. 92, no 1003
  • Felletti Maj 1958 B.M. Felletti Maj, Iconografia romana imperiale da Severo Alessandro a M. Aurelio Carino (222-285 d. C.) (Quaderni e guide di archeologia), Rome
    .     p. 83
  • Fittschen 1969 K. Fittschen, « Bemerkungen zu den Porträts des 3. Jahrhunderts nach Christus », Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, 84, p. 198‑236
    .     p. 211, pl. 24
  • C.I.L. 1888 C.I.L., Corpus inscriptionum latinarum, XII, Inscriptiones Galliae Narbonensis Latinae, Berlin
    .     no 4227
  • Joulin 1901 L. Joulin, Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane, Paris
    .     p. 123, pl. XXIII, no 296 b
  • Musée Saint-Raymond 1990 Musée Saint-Raymond, Le cirque romain. Exhibition, Musée Saint-Raymond, Toulouse, 1990, Toulouse
    .     no 14
  • Musée Saint-Raymond 1995 Musée Saint-Raymond, Le regard de Rome : portraits romains des musées de Mérida, Toulouse et Tarragona. Exhibition, Mérida, Museo nacional de arte romano ; Toulouse, Musée Saint-Raymond ; Tarragone, Museu nacional arqueològic de Tarragona, 1995, Toulouse
    .     p. 44, no 6
  • Rachou 1912 H. Rachou, Catalogue des collections de sculpture et d’épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse
    .     no 73 h
  • Roschach 1865 E. Roschach, Catalogue des antiquités et des objets d’art, Toulouse
    .     no 73 h
  • Roschach 1892 E. Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : Musée des Augustins, Musée Saint-Raymond, Toulouse
    .     p. 37-38, no 73 h
  • Rosso 2006 E. Rosso, L’image de l’empereur en Gaule romaine : portraits et inscriptions (Archéologie et histoire de l’art), Paris
    .     p. 480-482, no 233
  • Wegner, Unger 1979 M. Wegner, R. Unger, « Verzeichnis der Kaiserbildnisse von Antoninus Pius bis Commodus », Boreas. Münstersche Beiträge zur Archäologie, 2, p. 87‑181
    .     p. 44, 50 pl. 15 a-b
  • Wiggers, Wegner 1971 H.B. Wiggers, M. Wegner, Caracalla, Geta Plautilla (Das römische Herrscherbild. 3. Abt), Berlin
    .     p. 199

Pour citer cette notice

Capus P., "Portrait de Philippe le Jeune", dans Les sculptures de la villa romaine de Chiragan, Toulouse, 2019, en ligne <https://villachiragan.saintraymond.toulouse.fr/ark:/87276/a_ra_73_h>.