Partie 3 L’art grec revisité

Hercule au repos

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Hercule au repos
Hercule au repos
Hercule au repos
Hercule au repos
Date de création
IIe-IIIe siècle
Matériau
Marbre de Saint-Béat (Haute-Garonne)
Dimensions
H. 62 x l. 45 x P. 21 (cm)
Numéro d’inventaire
Ra 115

Au IVe siècle avant n. è., le sculpteur grec Lysippe conçut une sculpture en bronze représentant Hercule au repos. Le prototype connut un immense succès, comme en témoignent les nombreuses copies et dérivés des époques hellénistique et romaine.

Le héros se repose donc, après avoir accompli tous les Travaux qui lui furent commandés par son cousin et rival, Eurysthée. Il s’appuie sur la massue taillée dans un bois d’olivier, recouverte de la peau du lion de Némée. Il tenait dans sa main droite, ramenée dans le dos, les pommes d’or du Jardin des Hespérides, offertes à Héra en l’honneur de son mariage avec Zeus et qu’Hercule dut ramener depuis l’extrême Occident, royaume du soleil couchant et de la mort, sur la façade Atlantique du Maroc.

Le type statuaire est bien connu, tout d’abord en raison de la Hercule Farnèse, musée archéologique national de Naples, Inv. 6001, Marie-Lan Nguyen / Wikimedia Commons CC BYsculpture monumentale, de près de trois mètres de hauteur, de l’ancienne collection Farnèse, découverte à Rome, en 1546, dans les Thermes de Caracalla, et envoyée à Naples en 1787, comme l’ensemble des prestigieuses découvertes. C’est en particulier au IIIe siècle de notre ère, que l’œuvre de Lysippe fut reproduite sur des revers de monnaies de Caracalla et de Gordien III.

Les variantes romaines, en raison de quelques modifications sensibles, brouillent un peu la vision de ce que dut être, réellement, l’original grec. La version découverte dans la villa de Chiragan, pourrait bien correspondre au deuxième des trois types distingués par P. Moreno P. Moreno, Lisippo : l’arte e la fortuna. Mostra, Palazzo delle esposizioni, Roma, 1995, Milan, 1995, p. 242-250. : la peau de lion prend peut-être ici plus d’importance, l’inclinaison de la tête, malheureusement disparue dans le cas de notre exemplaire, serait plus prononcée que sur d’autres types et la masse musculaire moins outrancière qu’à Naples ou Florence (Palais Pitti) où, à la différence de la variante de Chiragan, la jambe gauche vient en avant de la droite, les pieds s’alignant ainsi. La seule position de la jambe droite, écartée, du marbre toulousain, rapproche donc bien plus ce dernier de l’Héraclès au repos, découvert à Foligno et conservé au musée du Louvre.

La main droite est ramenée dans le dos. Aujourd’hui disparue, elle avait peut-être été refaite en stuc dès l’Antiquité. Cette sculpture n’a pas été importée à Chiragan mais conçue sur place, comme le prouve la provenance du marbre pyrénéen.

P. Capus

Bibliographie

  • Cazes et al. 1999 D. Cazes, E. Ugaglia, V. Geneviève, L. Mouysset, J.-C. Arramond, Q. Cazes, Le Musée Saint-Raymond : musée des Antiques de Toulouse, Toulouse-Paris
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    p. 110-111
  • Centro de Exposiciones Arte Canal 2007 Centro de Exposiciones Arte Canal, Roma S.P.Q.R : Senatus Populus Que Romanus. Exhibition Centro de Exposiciones Arte Canal, Madrid, 20 november 2007 - 2 march 2008, Madrid
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    p. 171, no 102
  • Espérandieu 1908 É. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, 2. Aquitaine, Paris
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    no 893
  • Joulin 1901 L. Joulin, Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane, Paris
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    fig. 138 D, 147 E
  • Rachou 1912 H. Rachou, Catalogue des collections de sculpture et d’épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse
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    no 115
  • Slavazzi 1996 F. Slavazzi, Italia verius quam provincia : diffusione e funzioni delle copie di sculture greche nella Gallia Narbonensis (Aucnus), Naples
    .
    fig. 30

Pour citer cette notice

Capus P., "Hercule au repos", dans Les sculptures de la villa romaine de Chiragan, Toulouse, 2019, en ligne <https://villachiragan.saintraymond.toulouse.fr/ark:/87276/a_ra_115>.